La force fragile par Eric Caron

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La force fragile par Eric Caron. Voici l’extrait de l’ouvrage, les avis des lecteurs ainsi que quelques mots de l’auteur.

Voici quelques mots de l’auteur:

Je me nomme Eric CARON, j’ai 49 ans et je suis clerc de notaire dans le Val d’Oise. Ceci est mon premier livre.

Suite à des « désordres émotionnels », j’ai consulté une psychologue. Après quelques entretiens, la réponse à mes interrogations est tombée : je suis un adulte à haut potentiel, un surdoué qui s’ignorait.

Mon ouvrage s’intitule « la force fragile ». Il évoque mon cheminement après cette révélation, mon analyse du livre de Jeanne SIAUD-FACCHIN « Trop intelligent pour être heureux, l’adulte surdoué » qui fut le révélateur de ma surdouance, mes questionnements sur l’amour, l’amitié, le travail, les divers décalages existentiels, comportementaux, etc… en une vingtaine de chapitres. Le tout saupoudré d’humour et d’émotion, finement je crois, dans le but de faire découvrir la précocité intellectuelle à ceux qui ne le sont pas, d’aider ceux qui le sont à se comprendre, à leur montrer qu’ils ne sont pas seuls même si nous sommes tous différents.

Je précise que je ne suis pas psy mais un simple patient décidé à témoigner en profondeur sur la surdouance et qu’à ma connaissance il existe très peu d’ouvrages écrits par des non-professionnels de la psychologie. Il s’agit de ma vision sur ce sujet en fonction de ma personnalité, vulgarisée et sans termes techniques, destinée au grand public.

Bonne lecture !

La force fragile

La force fragile, l’extrait:

Je suis donc dans la salle d’attente du cabinet à ruminer lorsque la porte s’ouvre. Cynthia m’accueille avec le sourire. Je m’installe et la séance commence.

Toujours les mêmes thèmes. Jusqu’à un quart d’heure de la fin, moment que choisit ma thérapeute pour me faire une proposition inattendue. Elle me demande si je suis prêt à lire un livre pendant ma semaine de congés. Oui…moi qui suis très friand de lecture, je suis plutôt d’accord. Quel genre de livre ? « Un truc qui pourrait vraiment vous aider » …Euh oui… comment changer de cerveau pour les nuls ? elle me précise que « c’est pour qui vous êtes » … J’avoue que je suis perdu sur le moment. Ah oui et qui suis-je ?

Elle me dit qu’elle a tenté de me parler finement de la précocité intellectuelle à plusieurs reprises mais ça n’a pas pris. Est-ce que je sais ce que ça signifie ? « Non » … Elle m’explique alors que seul deux pour cent de la population est concerné par ça, ce qu’on appelle vulgairement les surdoués. Je me souviens avoir pensé que ce terme de « précocité », à mon âge, ça prêtait plutôt à rire ! Et le mot « surdoué » … Quel horreur…

L’échelle humaine serait alors composée de gens sous-doués, normaux, doués et surdoués ? quel raccourci…et cette tendance à la classification…

Cynthia continue ses explications : ce n’est pas être plus intelligent que les autres mais être « câblé » différemment, une arborescence de la pensée, le rejet de l’injustice en général et en particulier la détestation d’être jugé, l’importance du vocabulaire employé pour s’adresser à moi qui doit être approprié à la situation pour que je comprenne, la sensibilité exacerbée qui m’anime et que je prends pour un « côté féminin plus plus » alors qu’elle émane de ma personnalité « d’adulte à haut potentiel ».

Je l’écoute avec attention. Un peu sonné je l’avoue. Elle continue, m’explique que ça me donne des situations compliquées car j’ai un besoin d’exclusivité et qu’en groupe, même si je sais donner le change, je ne trouve pas souvent ma place, que je me sens la plupart du temps en décalage car j’ai toujours l’impression d’être différent, que même si je sais ce que je vaux intellectuellement j’ai toujours la sensation d’être un imposteur qui a juste été au bon endroit au bon moment sans récolter les fruits de mon travail, que je me sens souvent blessé ou rejeté par les autres ou leurs réflexions car

ma grille de lecture n’est pas la même que la leur et que ce que je prenais pour de la susceptibilité est souvent de l’incompréhension, que mon abord à la vie est différent, etc…

Je balbutie… je bredouille…j’encaisse… je suis ébahi par le portrait qu’elle vient de dresser de moi. Il est vrai que je me reconnais, c’est moi, enfin je crois ! Il faut dire que ne m’attendais pas du tout à entendre une telle tirade !

Cynthia m’affirme qu’elle a détecté ma précocité dès le premier rendez-vous mais qu’il fallait que je sois prêt à l’entendre. Selon elle, c’était le bon moment. On court tous après notre identité et c’est la mienne. L’Essence de mon être. Je ne suis pas un problème, j’ai été fait comme ça et c’est tout, pas de culpabilité à éprouver, pas de tentation suicidaire à augurer. Une minorité de personne est concernée par la précocité mais elle existe, elle fait souffrir, elle rend heureux, malheureux… ça peut-être un bonheur mais aussi un handicap…

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